Sunday, July 09, 2006

présage

il y a monde
où serment de ta caresse
il y a

sur la ligne des toits
les jours des martinets
déclinent
en éclats d'automne
envolés d'arbre

un souffle de pluie
m'accueille au seuil
efface de ma chair
ta mémoire

mon oeil se délivre
de l'ancien miroir

été

chère âme
frères
les sans forêt
par les rafales arrrachés
délaissés d'ombre
demeurt-ils
les arbres

chère âme
soeur
de toutes mes larmes amères
amer de reverdir encore
alors qu'en délavant tes lèvres
à l'été j'ai dit
silence
laisse-moi retourner ton étoile
soit béni ton chagrin
adieu et amen et om
les fenêtres s'ouvrent déjà
sur ton deuil

partir

de toi l'éclat vient parer
mes yeux décillés
noircis d'errance dans l'air
ne trouvant nulle part
où se poser

tu appelles terre
tes lèvres
où pour une nuit
tu abrites l'étranger

du vent les battants s'ouvrent
dans mes oreilles
j'entends ton chucotement

souviens-toi
ici est nirvana
de toute rive l'autre

ici
dans les miennes
tes mains pèsent de pétales
quand du prunier
elles se défont

sel rouge

au creux de cette nuit
de leur regard de pluie
tes hellébores éclairent
mes chemins épars

sur mes prunelles posent
le sceau de ta rencontre

témoins de ton passage
éclairent ton absence

sur leur sommeil veillerai-je
mes lèvres devenues lit
où balancer ton nom